Soutien Ă Andy Kerbrat face au harcĂšlement, Ă lâhomophobie et Ă lâhypocrisie !
La guerre Ă la drogue qui dure depuis plus de 50 ans est loin de servir une vraie baisse du trafic et de la consommation. Ce qui baisse, pendant ce temps-lĂ , ce sont les budgets dĂ©diĂ©s au soin, Ă lâaccompagnement et globalement aux hĂŽpitaux. La criminalisation nous tue en silence, Ă lâoffensive !
La guerre Ă la drogue qui dure depuis plus de 50 ans est loin de servir une vraie baisse du trafic et de la consommation. Ce qui baisse, pendant ce temps-lĂ , ce sont les budgets dĂ©diĂ©s au soin, Ă lâaccompagnement et globalement aux hĂŽpitaux. La criminalisation nous tue en silence, Ă lâoffensive !
Le dĂ©putĂ© Andy Kerbrat a Ă©tĂ© interpellĂ© jeudi dernier en train dâacheter de la drogue.
Cette interpellation sâinscrit dans un contexte français de rĂ©pression de la consommation et de la vente de produits stupĂ©fiants.
Rappelons que ce contexte nâest pas neutre et dĂ©coule directement de la âwar on drugsâ conduite par les Etats-Unis, influencĂ©e par les Ă©vangĂ©listes, et dĂ©sormais globalisĂ©e.
Personne ne conteste ici les enjeux de santé publique que pose la consommation de drogues.
Ceci dit, personne ne conteste non plus les enjeux de santĂ© liĂ©s Ă lâalcool ou au tabac et nous posons pourtant un regard trĂšs diffĂ©rent sur ces produits. Lâalcool est pourtant responsable de 50 000 dĂ©cĂšs par an en France.
Faut-il interdire lâalcool pour protĂ©ger les citoyen·ne·s ? La rĂ©pression est-elle un outil de santĂ© efficace ? Celles·eux qui accompagnent les consommateur·rices au quotidien vous diront que non.
Ce contexte répressif qui dure depuis plus de 50 ans est loin, en vérité, de servir une vraie baisse du trafic et de la consommation.
MalgrĂ© la quantitĂ© phĂ©nomĂ©nale dâargent dĂ©versĂ©e dans la rĂ©pression, la France reste dans le peloton de tĂȘte de lâEurope en termes de consommation de cannabis et la consommation de cocaĂŻne continue dâaugmenter.
Cette politique répressive, en revanche, a un impact bien réel sur les conditions de vie des personnes supposées consommatrices, notamment à la rue et notamment migrantes, qui subissent au quotidien les violences policiÚres.
Ce qui baisse, pendant ce temps-lĂ , ce sont les budgets dĂ©diĂ©s au soin, Ă lâaccompagnement et globalement aux hĂŽpitaux.
Il semble donc quâil ne sâagisse pas tant pour le gouvernement de prendre soin de la santĂ© des personnes que de prendre un prĂ©texte pour rĂ©primer les quartiers populaires, les personnes qui vivent Ă la rue et dĂ©sormais les dĂ©putĂ©s de lâopposition.
Dans le contexte de fascisation du pouvoir que nous voyons advenir depuis des mois, ça nâa rien de rassurant. Et tout ça pour un gramme, quelle prise !