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LES INVERTI.E.S

C'EST QUOI ?

C'est un collectif militant :

AUTOGÉRÉ

COMMUNISTE

TRANS.PÉDÉS.GOUINES

AUTOGESTIONNAIRE

car nous voulons un fonctionnement dĂ©mocratique, non hiĂ©rarchique. Nous dĂ©testons les rois, mĂȘme si RuPaul est la queen of drag. Nous rejetons l’idĂ©e qu’il devrait y avoir des chef.fe.s entre nous. Nous ne voulons pas de dynamiques d’oppression, mĂȘme si nous avons conscience que la sociĂ©tĂ© construit des dynamiques de pouvoir, y compris entre les opprimĂ©.e.s, au contraire nous voulons que tous.tes les militant.es soient Ă  Ă©galitĂ©. Nous ne voulons pas qu’il y ait d’un cĂŽtĂ© les inverti·e·s qui pensent et de l’autre les inverti·e·s qui font, nous ne fonctionnons pas avec un bureau qui dĂ©cide et des “bĂ©nĂ©voles” qui font les petites mains. Nous tenons Ă  construire cette Ă©galitĂ© malgrĂ© nos diffĂ©rences sociales. Ce modĂšle autogestionnaire met la dĂ©mocratie au centre de notre collectif et fait partie intĂ©grante du modĂšle de sociĂ©tĂ© pour lequel nous nous battons. Nous voulons que les inverti.e.s soit un lieu politique d’épanouissement pour les LGBTI.

MARXISTE

car nous analysons la sociĂ©tĂ© comme structurĂ©e en classes sociales. La bourgeoisie occupe la place dominante. Elle maintient sa domination, entre autres, par l’accumulation du capital. Le prolĂ©tariat, c'est-Ă -dire la classe travailleuse, est exploitĂ©e. Elle doit travailler pour survivre. Le capitaliste fait du profit en maintenant le prolĂ©tariat dans sa position de dominĂ©. Ce systĂšme capitaliste structure l’ensemble des rapports sociaux. Par ce qu’il recherche le profit Ă  tout prix, le capitalisme a besoin du racisme. Via l’impĂ©rialisme, il maintient des pays en position de subordination par des conquĂȘtes coloniales, par des conflits armĂ©s. Le racisme structure le capitalisme pour exploiter une main d'Ɠuvre moins chĂšre. C’est pourquoi nous sommes internationalistes et antiracistes. La domination des hommes sur les femmes, via la famille et la norme hĂ©tĂ©rosexuelle, permet la reproduction de la force de travail et tout un systĂšme de travail gratuit. Par ailleurs, la famille est un cadre d’aliĂ©nation (tout comme l’école) oĂč est vĂ©hiculĂ©e l’idĂ©ologie dominante et oĂč l’on apprend Ă  ĂȘtre docile et Ă  obĂ©ir pour plus tard obĂ©ir Ă  un patron.

TRANS.PÉDÉS.GOUINES

car nous ne sommes pas une lutte secondaire ! Nous refusons de lutter dans le placard. Nous pensons que notre maniĂšre de voir le monde, notre volontĂ© de le changer peut nourrir l’émancipation de toutes et tous.

Nous pensons le monde dans une analyse matĂ©rielle : nos identitĂ©s TPG sont matĂ©rielles dans le sens oĂč elles existent parce que le systĂšme nous opprime. Les identitĂ©s TPG sont des identitĂ©s politiques car elles reposent sur des questions de familles, de normes, d’émancipations sexuelles, de rapport de domination.

Nous sommes rĂ©volutionnaires, c’est-Ă -dire que nous voulons la fin de ce systĂšme capitaliste et nous ne pensons pas qu’il arrivera par une sĂ©rie de rĂ©formes, mĂȘme si en attendant nous sommes pour obtenir des victoires matĂ©rielles, notamment des droits. Pour cela, nous pensons qu’il faut que l’ensemble des luttes convergent massivement pour renverser le systĂšme capitaliste dans une unitĂ© de la lutte de classe et des luttes d’émancipation. Notre stratĂ©gie c’est donc chercher Ă  construire des luttes de masse qui permettent la rupture avec ce systĂšme.

Depuis longtemps, le mouvement LGBTI peine Ă  se construire. Les collectifs ne durent que quelques annĂ©es, certaines organisations prĂ©fĂšrent le lobbying politique et parfois, les LGBTI sont rĂ©ticent.e.s Ă  construire des solidaritĂ©s avec des mouvements de travailleurs.euses
 De fait, chaque cadre de lutte tend Ă  se renfermer sur lui-mĂȘme. Nous, les Inverti.e.s, voulons construire un cadre d’organisation serein pour les annĂ©es Ă  venir. Nous ne voulons pas nous regarder le nombril (en tout cas, pas collectivement). MĂȘme si nous avons parfois des dĂ©saccords d’analyse ou de stratĂ©gie, nous voulons ĂȘtre en dialogue avec tous et toutes les rĂ©volutionnaires, toute la communautĂ© LGBTI, pour agir ensemble quand c’est possible

De ce fait, nous sommes fondamentalement contre les pratiques violentes, qui ciblent des individus, visent Ă  les stigmatiser et Ă  les mettre en marge de nos communautĂ©s et de nos luttes, comme le “call-out”.

Nous pensons que ces pratiques qui font s’opposer et s’éloigner les individus au sein de nos communautĂ©s/classes ne servent finalement uniquement qu’à maintenir le systĂšme d’oppression Ă  l’avantage des classes dominantes.

Nos dĂ©saccords intra-communautaires peuvent exister, mais la prioritĂ© reste de faire front pour lutter ensemble contre le capitalisme et tous les systĂšmes d’oppression qui le servent et qu’il nourrit. Nous prĂ©fĂ©rons ainsi des stratĂ©gies d’apaisement et de rĂ©solution des dĂ©saccords, voire des conflits, par des voies moins coĂ»teuses d’une part pour les individus qui font dĂ©jĂ  les frais des oppressions systĂ©miques, et qui, d’autre part, ne pĂ©nalisent pas l’objectif commun de renversement du capitalisme qui nous asservit et nous aliĂšne toustes.

Nous analysons la police et la justice bourgeoise comme les bras armĂ©s de l’État, c’est pourquoi nous sommes pour leur abolition. Nous sommes contre que les pratiques rĂ©pressives et de flicage interviennent dans les milieux militants et dans nos communautĂ©s.

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