Gouines.Trans.PĂ©dales contre le capitalisme patriarcal
Gouines trans pĂ©dales contre le capitalisme patriarcal đ„đ
Le 8 mars 2025 nous serons dans la rue pour la grĂšve fĂ©ministe et contre l'extrĂȘme-droite â
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Le 8 mars 2025 nous serons dans la rue pour la grĂšve fĂ©ministe et contre l'extrĂȘme-droite â
8 mars : journée internationale de lutte pour les droits des femmes
Le 8 mars, journĂ©e internationale de lutte pour les droits des femmes, intervient dans un contexte particulier : celui dâune montĂ©e en puissance de lâextrĂȘme droite.
Cette vague fascisante attaque concrĂštement les personnes trans (notamment aux Ătats-Unis, en Russie et en Europe), les personnes migrantes (on pense en particulier Ă la loi Darmanin et au vote du SĂ©nat sur la question des mariages avec une personne en situation irrĂ©guliĂšre) ou encore les personnes musulman·e·s ou perçu·e·s comme tel·le·s.
Alors quâen tant que transpĂ©dĂ©gouines, nous sommes pris·es entre le rouleau compresseur dâun ordre rĂ©actionnaire et celui dâun homonationalisme. Le mouvement social peine Ă prendre forme et Ă se massifier alors que lâenjeu est vital.
DĂ©truire le capitalisme par la conquĂȘte de lâindĂ©pendance de classe
Le capitalisme a besoin de lâhĂ©tĂ©rosexualitĂ©, et de son noyau familial pour reproduire sa force de travail. Les violences ne sont pas âun accidentâ ni un âĂ cĂŽtĂ©â, elles sont le cĆur de lâexploitation des femmes, fournissant du travail gratuit pour la reproduction du capitalisme. NĂ©anmoins, les violences sexistes et sexuelles ne touchent pas seulement la sphĂšre privĂ©e du foyer hĂ©tĂ©rosexuel, elles se dĂ©ploient Ă©galement dans la sphĂšre du travail.
Elles touchent en plus des femmes, lâensemble des personnes ne correspondant pas aux normes de genre et voulant Ă©chapper Ă la norme hĂ©tĂ©rosexuelle, tous ceux qui sâen Ă©chappent, câest-Ă -dire nous, les inverti·e·s. Cela se fait Ă grands renforts dâidĂ©ologie sexiste et hĂ©tĂ©rosexuelle enseignĂ©e depuis notre enfance afin dâaccepter ces violences et de les reproduire. Au contraire de plus de rĂ©pression, de plus de prisons : nous voulons plus dâautonomie pour toutes celles et ceux qui subissent lâoppression.
Par ailleurs, au sein de la sphĂšre publique et du travail, les femmes et les LGBTI sont prĂ©sentes en masse dans le prolĂ©tariat de service : santĂ©, alimentation, sexe⊠Encore une fois, dans ces domaines prĂ©carisĂ©s, il est urgent dâaccĂ©der Ă des conditions de vies dignes par des salaires permettant lâautonomie Ă©conomique de tou·te·s afin de faire ses propres choix.
Lutter contre la montée du fascisme
Nous le rĂ©affirmons avec force : lâextrĂȘme droite nâest ni lâalliĂ©e des femmes, ni des personnes LGBTI, elle ne lâa jamais Ă©tĂ© et ne le sera jamais. Partout oĂč elle est au pouvoir, les droits des femmes et des LGBTI reculent. Mais le fascisme, c'est aussi l'annihilation de toute forme du mouvement ouvrier, câest-Ă -dire de cadre d'organisation politique du prolĂ©tariat et de cadre de solidaritĂ© collective.
C'est pourquoi la seule maniĂšre de combattre le fascisme est de construire un mouvement social Ă la hauteur des enjeux : il faut mettre un coĂ»t d'arrĂȘt aux politiques racistes et ainsi faire le lien entre les intĂ©rĂȘts de l'ensemble du prolĂ©tariat et pas seulement de sa fraction blanche. Il faut instaurer un rapport de force nous permettant de conquĂ©rir des droits pour les travailleuses et travailleurs et construire un projet de sociĂ©tĂ© alternatif. Le temps presse et nous devons ĂȘtre Ă la hauteur.
Face aux oppressions systémiques, luttons !
Pour détruire ce systÚme et ouvrir le champ des possibles, en tant que collectif transpédégouine marxiste, nous pensons qu'il est nécessaire de tisser des solidarités entre tous les groupes affectés par ces violences et unir le prolétariat.
Nous répondons donc présent·e·s aujourd'hui, LGBTI et féministes, pour rappeler que les droits des femmes, de toutes les femmes, ne seront acquis que si nous luttons ensemble contre le capitalisme hétéropatriarcal.