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Des Etats-Unis Ă  la France : Racisme et LGBTIphobies au service de la nation

Des Etats-Unis Ă  la France : Racisme et LGBTIphobies au service de la nation

La montĂ©e du fascisme est devenue une rĂ©alitĂ© de plus en plus prĂ©gnante dont la progression morbide fait dĂ©sormais partie de nos quotidiens. PercĂ©e Ă©lectorale du RN Ă  l’AssemblĂ©e, gouvernement qui reprend ses thĂ©matiques, adhĂ©sion de la bourgeoisie aux idĂ©es rĂ©actionnaires, mĂ©dias d’extrĂȘme-droite qui nous mĂšnent la bataille culturelle, attaques physiques par des milices nĂ©o-nazis
 Tandis que nous sommes en train de combattre cette submersion fascisante, nous assistons Ă  son arrivĂ©e au pouvoir dans de nombreux pays comme derniĂšrement aux États-Unis.

Par Les Inverti.e.s ·

Make America Great Again : Un projet d’épuration sociale

L’élection de Trump a Ă©tĂ© une victoire Ă©crasante pour le milliardaire qui a cette fois remportĂ© le vote populaire en plus des grand·e·s Ă©lĂ©cteur·ice·s. Ses premiers jours de mandat ont Ă©tĂ© marquĂ©s par une avalanche de dĂ©crets visant Ă  affirmer la nature de son action politique et plonger les militant·e·s Ă©tats-unien·ne·s de gauche dans un Ă©tat de sidĂ©ration. Entre le retrait de l’accord de Paris sur le climat et la grĂące prĂ©sidentielle des putschistes du Capitole, il a dĂ©cidĂ© de s’attaquer principalement Ă  deux catĂ©gories de la population : les migrant·e·s et les trans. Dans l’idĂ©ologie nationaliste, il faut rendre sa grandeur Ă  la nation, « Make America Great Again », et pour cela, il faut dĂ©signer celles et ceux qui l’auraient plongĂ©e dans un Ă©tat de pseudo dĂ©gĂ©nĂ©rescence. Il nomme alors des ennemi·e·s perçu·e·s comme extĂ©rieur·e·s Ă  la communautĂ© nationale (les migrant·e·s) et des ennemi·e·s qui y sont perçu·e·s comme intĂ©rieur·e·s (les trans). Cette rhĂ©torique est assez classique Ă  l’extrĂȘme-droite qui s’attaque constamment aux Ă©tranger·Úre·s ou perçu·e·s tel·le·s quel·le·s et cherche des bouc-Ă©missaires internes qui varient selon les paniques morales du moment. L’objectif est finalement de « purifier » la nation dont la soi-disant puretĂ© aurait Ă©tĂ© dĂ©gradĂ©e par ces personnes et pour cela il faut les rĂ©primer sĂ©vĂšrement via un vĂ©ritable projet d’épuration sociale.

Pour les migrant·e·s, Ă©tant donnĂ© qu’iels sont perçu·e·s comme extĂ©rieur·e·s Ă  la nation, il faut les exclure du territoire national via la dĂ©portation. Un arsenal judiciaire et policier est ainsi mis en place pour les rĂ©primer : suppression des voies d’immigration lĂ©gale, augmentation des centres de rĂ©tention, politique de dĂ©tentions automatiques, prĂ©vision d’expulsions massives
 Il s’agit en fait ici d’une vĂ©ritable opĂ©ration d’épuration raciale visant Ă  rĂ©affirmer la suprĂ©matie blanche sur le territoire Ă©tats-unien car l’immigration visĂ©e est uniquement celle en provenance d’AmĂ©rique latine. Quand il n’y a pas d’endroit oĂč dĂ©porter, cette Ă©puration raciale peut aller jusqu’à des proportions encore plus dramatiques comme l’extermination que l’on voit actuellement Ă  l’encontre du peuple palestinien par IsraĂ«l. Pour les trans, perçu·e·s comme ennemi·e·s intĂ©rieur·e·s, il n’est donc pas possible de les exclure du territoire national, il faut alors les exclure de l’espace public par un processus d’invisibilisation. L’objectif est Ă  la fois d’entraver les transitions en s’attaquant aux droits sociaux comme le remboursement des traitements pour les mineurs et d’interdire les personnes trans de divers espaces, pour le moment les compĂ©titions sportives et l’armĂ©e. Cette offensive s’inscrit plus largement dans une guerre idĂ©ologique contre le « wokisme », y comprendre les mouvements LGBTI et fĂ©ministes, avec une volontĂ© de « remasculiniser » la sociĂ©tĂ© qui aurait Ă©tĂ© « dĂ©virilisĂ©e ». Cette Ă©puration sexuelle de l’espace public peut prendre des formes extrĂȘmes allant par exemple jusqu’à l’incarcĂ©ration comme on le voit en Russie oĂč les LGBTI sont qualifié·e·s de terroristes par le rĂ©gime de Poutine.

L’extrĂȘme-droite Ă©tats-unienne ne veut pas s’arrĂȘter Ă  la seule Ă©puration de sa nation, elle ambitionne de constituer une internationale rĂ©actionnaire qui reprendrait son logiciel ultra-libĂ©ral et ultra-conservateur. Musk est le symbole de cette volontĂ© impĂ©rialiste de refaçonner le monde Ă  l’image du trumpisme. Il reprĂ©sente l’adhĂ©sion de la bourgeoisie et plus particuliĂšrement des grands patrons de la tech au projet nationaliste Ă  l’instar du revirement de Zuckerberg avec Meta ou du rĂŽle capital de Thiel avec PayPal. Sa particularitĂ© a Ă©tĂ© d’avoir soutenu Trump dĂšs la campagne prĂ©sidentielle et il souscrit parfaitement aux idĂ©es racistes, sa famille tenant sa fortune de l’apartheid en Afrique du Sud, ainsi qu’à la transphobie, ayant violement rejetĂ© sa fille aprĂšs sa transition. L’homme le plus riche du monde a donc dĂ©cidĂ© de pratiquer l’ingĂ©rence dans les Ă©lections europĂ©ennes en jetant d’abord son dĂ©volu sur les lĂ©gislatives anticipĂ©es en Allemagne oĂč il a activement soutenu l’AfD en utilisant son rĂ©seau social X et en participant Ă  des meetings. Avec cet appui, le parti d’hĂ©ritage nazi vient juste de rĂ©aliser un score historique et il est Ă  craindre que ce type d’ingĂ©rence se multiplie en Europe, notamment pour les prochaines Ă©lections nationales françaises.


Union des droites en France : Le basculement libéral et masculiniste

Dans l’extrĂȘme-droite institutionnelle française, celle qui participe au jeu Ă©lectoral, on peut distinguer deux courants qui expriment des divergences de vision. Il y a un courant qui se qualifie de « souverainiste » et qui, dans une tradition bonapartiste, prĂ©tend ĂȘtre au-dessus du clivage gauche/droite et un courant se prĂ©sentant plutĂŽt comme « identitaire » et qui appelle clairement Ă  l’union des droites. Le courant souverainiste est reprĂ©sentĂ© par le Rassemblement National, majoritaire Ă  l’extrĂȘme-droite, et s’est imposĂ© dans le parti avec l’arrivĂ©e de Marine Le Pen Ă  sa tĂȘte et son processus de « dĂ©diabolisation ». Le courant identitaire est davantage prĂ©sent Ă  ReconquĂȘte mais Ă©galement trĂšs implantĂ© dans les mĂ©dias de BollorĂ© qui ont activement soutenu la campagne de Zemmour Ă  la prĂ©sidentielle de 2022. Le racisme unit complĂštement ces deux courants en se traduisant par la xĂ©nophobie, avec le renfort des politiques anti-migrant·e·s, et l’islamophobie, avec la falsification de la notion de laĂŻcitĂ© pour rĂ©primer les musulman·e·s. LĂ  oĂč il y a des diffĂ©rences idĂ©ologiques, ou plutĂŽt une maniĂšre diffĂ©rente de se prĂ©senter idĂ©ologiquement, c’est sur l’économie et les droits des femmes et des LGBTI. Économiquement, le RN simule une fibre sociale en se targuant de dĂ©fendre les classes populaires, bien qu’il vote toujours contre les propositions de loi en leurs faveurs, alors que ReconquĂȘte assume complĂštement son libĂ©ralisme sur le sujet. Sur les luttes fĂ©ministes et LGBTI, les souverainistes les instrumentalisent par fĂ©monationalisme et homonationalisme en prĂ©textant que le danger viendrait d’une immigration prĂ©tendument sexiste et homophobe, tout en bloquant systĂ©matiquement toutes avancĂ©es des droits, alors que les identitaires s’opposent frontalement Ă  ces luttes par stratĂ©gie masculiniste.

Actuellement, la volontĂ© d’union des droites a de plus en plus le vent en poupe. Nous avons par exemple dĂ©jĂ  assistĂ© Ă  l’alliance de Ciotti, alors prĂ©sident des RĂ©publicains, avec Marine Le Pen pour les lĂ©gislatives de 2024. Suite Ă  son exclusion de LR, il est allĂ© jusqu’à crĂ©er une nouvelle organisation au nom plus qu’évocateur : Union des droites pour la RĂ©publique. Parmi les restes de la droite traditionnelle, on a rĂ©cemment vu Wauquiez, candidat pour la prĂ©sidence de son parti, affirmer n’avoir que des divergences Ă©conomiques avec le RN. Au mĂȘme moment, on entendait Bardella qui avait lui-mĂȘme « entendu le cri d’alarme » de Bernard Arnault contre « l’enfer fiscal » que serait la France. La plus grande fortune française revenait tout juste d’une visite aux États-Unis oĂč il y aurait vu un « vent d’optimisme ». On observe ainsi que le rapprochement idĂ©ologique sur le libĂ©ralisme Ă©conomique est bien en cours et bientĂŽt Ă  maturation. Le racisme Ă©tant dĂ©jĂ  un dĂ©nominateur commun, il reste Ă  clarifier les positions sur les droits des femmes et des LGBTI et cela commence avec l’offensive transphobe en cours. Comme Trump aux Etats-Unis, le RN et LR ont tous les deux dĂ©posĂ© des projets de loi pour interdire les transitions des mineurs et les mĂ©dias rĂ©actionnaires alimentent rĂ©guliĂšrement les paniques morales sur le sujet. Il est important de se souvenir que l’homophobie a Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment structurant pour les prĂ©misses de l’union des droites au moment des dĂ©bats sur le mariage homosexuel. L’ensemble de la droite et de l’extrĂȘme-droite a manifestĂ© conjointement contre les droits LGBTI dans le dernier mouvement de masse rĂ©actionnaire qu’a connu notre pays : La Manif Pour Tous. Cela a permis de brasser les militant·e·s et les idĂ©es en constituant un vĂ©ritable embryon de leur union et ce sont les hĂ©ritier·Úre·s de ce mouvement qui participent actuellement le plus activement Ă  l’offensive transphobe.

On voit ainsi que les droites et la bourgeoisie sont en train de se rejoindre dans un projet nationaliste, raciste et libĂ©ral dont le masculinisme semble ĂȘtre la derniĂšre pierre. Les masculinistes sont trĂšs prĂ©sents sur les rĂ©seaux sociaux et provoquent l’adhĂ©sion de plus en plus de personnes, particuliĂšrement chez les jeunes hommes cisgenres heterosexuels. L’extrĂȘme-droite française ne s’appuie pas encore beaucoup sur ce courant mais son poids dans la rĂ©Ă©lection de Trump pourrait bien finir de convaincre de son utilitĂ© Ă©lectorale, qui plus est si l’extrĂȘme-droite Ă©tats-unienne pratique l’ingĂ©rence dans nos prochaines Ă©lections. Si le basculement complet dans cette stratĂ©gie ne vient pas de Marine Le Pen, plus attachĂ©e aux stratĂ©gies fĂ©monationalistes et homonationalistes, cela pourrait venir de Bardella, trĂšs proche du profil type des masculinistes, ou bien de Zemmour, ayant Ă©crit le pamphlet « Le Premier Sexe » contre les idĂ©es fĂ©ministes, ou alors mĂȘme du ministre Retailleau, candidat Ă  la prĂ©sidence de LR et ancien de La Manif Pour Tous, pour qui Valeurs Actuelles s’interrogeait justement « Et si c’était lui ? » dans une de ses rĂ©centes unes. Tous les ingrĂ©dients sont rĂ©unis pour rĂ©unir les droites, il ne reste plus qu’à cimenter la structure idĂ©ologique de cette funeste fable.


Théorie du grand remplacement : Le retour des politiques natalistes

Quand l’homophobie d’État Ă©tait Ă  son plus fort en France, l’AssemblĂ©e nationale avait votĂ© en 1960 un amendement qualifiant l’homosexualitĂ© de « flĂ©au social » au cĂŽtĂ© de l’alcoolisme, la tuberculose, la toxicomanie, le proxĂ©nĂ©tisme et la prostitution. Cela permettait de pouvoir lĂ©gifĂ©rer sur ces sujets par ordonnances sans passer par de nouveaux votes au parlement. Pour l’homosexualitĂ©, ce fĂ»t le cas Ă  peine quelques mois plus tard en aggravant le dĂ©lit d’outrage Ă  la pudeur « lorsqu'il consistera en un acte contre nature avec un individu de mĂȘme sexe ». En y ajoutant le dĂ©cret jamais abrogĂ© de Vichy qui rĂ©haussait la majoritĂ© sexuelle pour les homosexuel·le·s, ce sont plus de 10 000 personnes qui ont Ă©tĂ© condamnĂ©es jusqu’à la dĂ©pĂ©nalisation de l’homosexualitĂ© au dĂ©but des annĂ©es 80 avec des peines de prison dans 90% des cas. Le dĂ©putĂ© Ă  l’origine de ce flĂ©au social se nommait Mirguet, fidĂšle gaulliste dont l’homophobie Ă©tait intrinsĂšquement liĂ©e Ă  son racisme. Lors d’une Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e de 1975 il expliquait d’ailleurs que « Dans l’exposĂ© des motifs de l’amendement, j’ai parlĂ© de dĂ©fense de la civilisation. Je suis hantĂ© par la dĂ©natalitĂ©. [...] Si nous n’avons pas de progression des naissances dans la population blanche, qui va de l’Atlantique Ă  l’Oural, notre civilisation est condamnĂ©e Ă  brĂšve Ă©chĂ©ance. Quand on pense Ă  nos petits-enfants, on a des raisons de craindre l’avenir, en raison de la dĂ©natalitĂ©. Et je pense que l’homosexualitĂ© est un Ă©lĂ©ment qui diminue la natalitĂ© ». Nous retrouvons lĂ  toute la paranoĂŻa nationaliste d’ennemi·e·s extĂ©rieur·e·s et intĂ©rieur·e·s qui porterait atteinte Ă  la puretĂ© de la nation qui souffrirait ici de dĂ©natalitĂ©. Ces discours qui peuvent nous sembler d’un autre temps sont pourtant en train de regagner en popularitĂ© avec la thĂ©orie du grand remplacement.

Cette thĂ©orie complotiste estime que l’Europe ferait face Ă  une submersion migratoire visant Ă  remplacer les populations blanches sur place. Il y aurait mĂȘme un « choc des civilisations » entre les europĂ©en·ne·s de culture chrĂ©tienne et des migrant·e·s de culture musulman·e·s qui ne seraient donc pas intĂ©grables dans la sociĂ©tĂ©. De plus, les populations immigrĂ©es auraient un taux de natalitĂ© supĂ©rieur aux populations locales, ce qui accĂ©lĂ©rerait ce fameux processus de grand remplacement. Cette thĂ©orie, nĂ©e en France de l’ancien militant homosexuel Renaud Camus, s’est propagĂ©e dans l’extrĂȘme-droite internationale et permet Ă  la fois de justifier les politiques racistes contre les migrant·e·s et les musulman·e·s mais Ă©galement le retour des politiques natalistes en s’attaquant aux droits des femmes et des LGBTI. Car si la natalitĂ© europĂ©enne est jugĂ©e trop basse, il faut rĂ©affirmer la centralitĂ© des valeurs familiales pour la rehausser et prendre des mesures en consĂ©quence en s’attaquant aux droits reproductifs comme la contraception et l’avortement et en rĂ©primant les personnes qui sortent de la vision hĂ©tĂ©rosexuelle de la famille. Plusieurs personnalitĂ©s politiques françaises ont commencĂ© Ă  reprendre ces thĂšses comme Zemmour qui en fait un axe central ou bien PĂ©cresse qui l’a citĂ© dans un discours de sa campagne prĂ©sidentielle. On peut mĂȘme lĂ©gitimement s’interroger sur les accointances de cette thĂ©orie avec le fameux « rĂ©armement dĂ©mographique » que le prĂ©sident Macron dĂ©sire pour accroĂźtre la natalitĂ©. En outre, les tensions entre puissances impĂ©rialistes et les guerres qui en dĂ©coulent peuvent accĂ©lĂ©rer le retour des politiques natalistes avec d’importants besoins de soldats et de mains d’Ɠuvres Ă  venir.


Lutte antifasciste : premier·Úre·s concerné·e·s et contre-projet de société

En rĂ©sumĂ©, la situation n’est pas trĂšs gaie. Loin de tomber dans le fatalisme, il nous faut prendre pleinement part Ă  la lutte antifasciste car en tant que LGBTI nous faisons parti·e·s des premier·Úre·s concerné·e·s par la montĂ©e des idĂ©es rĂ©actionnaires Ă  commencer par l’offensive transphobe en cours. Un front unitaire est nĂ©cessaire pour ĂȘtre efficace et les liens entre militant·e·s antifascistes, antiracistes, fĂ©ministes et LGBTI sont donc Ă  renforcer. Ennemi·e·s extĂ©rieur·e·s et intĂ©rieur·e·s au projet nationaliste doivent s’unir pour le faire reculer, comme nous l’avons dĂ©montĂ© quand la jeunesse racisĂ©e et LGBTI s’est retrouvĂ© place de la RĂ©publique Ă  Paris aprĂšs la mort de Jean-Marie Le Pen dans une ambiance « algĂ©ro-queer » pour reprendre les mots de certains fachos fachĂ©s. Plusieurs luttes ont derniĂšrement Ă©tĂ© victorieuses comme des grĂšves des syndicats dans des hĂŽpitaux publics et le secteur de la distribution, le combat des Ă©cologistes contre l’autoroute A69 ou bien les lĂ©gislatives de l’étĂ© dernier oĂč en Ă  peine quelques semaines nous avons rĂ©ussi Ă  nous rĂ©unir pour faire reculer l’extrĂȘme-droite dont la victoire semblait dĂ©jĂ  actĂ©e. Mais il ne suffit pas de « se battre contre », il faut Ă©galement « lutter pour », en proposant un vĂ©ritable contre-projet de sociĂ©tĂ©. Les nationalistes rĂ©ussissent Ă  convaincre car ils ont un projet de sociĂ©tĂ© concret, certes libĂ©ral, raciste et masculiniste mais concret tout de mĂȘme. Nous devons faire revivre le dĂ©sir communiste en dĂ©montrant son intĂ©rĂȘt pour les LGBTI. Revendiquer un salaire inconditionnel pour tou·te·s permettant de lutter contre les exclusions de la famille, du travail ou des Ă©tudes. Revendiquer des services publics forts permettant de rĂ©pondre Ă  nos besoins spĂ©cifiques en matiĂšre de santĂ© ou d’éducation. Revendiquer une sĂ©curitĂ© sociale intĂ©grale permettant de prendre pleinement en charge nos parcours de transition, de PMA, de santĂ© sexuelle et mentale... Nous avons besoin de retrouver un futur dĂ©sirable et il nous faut lutter dĂšs Ă  prĂ©sent pour l’obtenir.

 

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